mardi 9 mars 2010

Morne saison


Difficile de reprendre la plume (ou le clavier dans mon cas) après un mois complet d'inactivité.
Le syndrome de la page blanche me guette, et pour cause...
Malgré cette longue absence de publication, j'ai bien peur d'avoir objectivement peu de choses à raconter (ou des choses plutôt insignifiantes, mais si vous avez déjà lu les articles précédents, vous êtes habitués, donc pas d'inquiétude de ce côté là).

Les encouragements de certains (ainsi que les menaces de certaines) me poussent malgré tout à écrire ces quelques lignes, même s'il s'agit principalement de signifier au monde que nos folles prétentions potagères sont toujours d'actualité bien que malmenées par les intempéries.

Leguman is not dead ! 

Hors donc, et afin de renouer avec de bonnes habitudes, j'ai le plaisir de vous présenter en exclusivité mondiale un scoop de toute première fraicheur si j'ose dire :

L'hiver, il fait ... froid. 

Bon, même si je n'ai aucun moyen de percevoir vos réactions au moment où vous lisez, j'ai comme l'impression qu'une pointe de déception risque d'entacher ce moment magique. Aussi vais-je tout de même tâcher de développer mon propos au delà du simple lieu commun, même si en l'occurrence il synthétise parfaitement nos péripéties du mois de février.

En cette période de l'année, la durée d'ensoleillement a tout d'une mauvaise blague que l'on ose à peine prononcer.
Les températures, quant à elles, essaient de donner raison à Allègre malgré les efforts constant de l'humanité pour transformer la planète en sauna/hammam géant.
On est particulièrement bien servi cette année. De la neige, des températures négatives, des périodes plus douces, puis on recommence façon "disque rayé".
Monsieur météo ne sait pas ce qu'il veut, au grand désarroi des choses qui poussent (ainsi qu'au mien).
Difficile dans ces conditions d'aller joyeusement biner ou bloguer le coeur léger.

Tout n'est pas si noir cependant et nous avons passé quelques après-midi ensoleillées, même si aucune preuve photographique ne permet pour l'instant d'en attester.

Le rang de fève planté en début février commence tout juste à sortir timidement. J'espère que la neige de ces derniers jours ne les endommagera pas trop.



Un deuxième rang de fève planté en début mars échelonnera un peu la récolte.

Autre faits notables : des pois ont rejoint les fèves, ainsi que de tout jeunes plants de quelques variétés de salade, histoire de tester un peu (batavia, rougette, scarolle, sucrine, mache et roquette).


A l'attention de tout noobjardinier qui lirait ces lignes, ce qui va suivre PEUT éviter la ruine de vos efforts en matière de culture de salade.
Ainsi, quand la vendeuse de plant vous conseille fortement de tremper les mottes des plants pendant une demi heure dans l'eau avant de les planter : souvenez-vous en ...
Et si possible faites le.

Dans le cas contraire, vous exposerez vos plants à un affaiblissement extrême dont ils risquent de ne pas se relever (testé et approuvé).
Si malgré ce genre de mésaventure vos futures salades en réchappent, sachez que tout danger n'est pour autant pas écarté. En effet, ces jeunes pousses fragiles s'avèrent représenter une sorte de caviar pour nos ennemis jurés, les limaces (à prononcer obligatoirement en exprimant un dégout prononcé précédant éventuellement un crachat par terre).

Au cours d'une expédition "arrosage nocturne à la lampe torche" (un nouveau concept de soirée très en vogue), ceci afin d'abreuver les plants qui souffraient de notre précédente bévue, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir sur place une vingtaine de sombres représentants de la baveuse engeance tranquillement affairés à baffrer en toute impunité.

Sommes-nous venu à bout de ces monstres hideux au cours de cette nuit effroyable ?
Les salades ont-elles survécu au mal ?
Autant de questions qui trouveront (peut-être) des réponses au prochain épisode, qui risque probablement de reléguer H.P Lovecraft au rayon "littérature enfantine".
Âmes sensibles s'abstenir.