lundi 28 juin 2010

Mildiou attack

De vilaines taches brunes sont apparues sur nos tomates, haricots, patates... apparemment il s'agirait du mildiou.
Deux solutions s'offrent à nous : 
1) enlever les feuilles abîmées pour protéger les plants
2) si les pieds sont trop atteints, traiter à la bouillie bordelaise...

Cette dernière solution ne nous plaît guère. Après tout, même si la bouillie bordelaise est autorisée en agriculture bio, elle est composé de chaux et de sulfate de cuivre, toxique pour les poissons qui plus est.
Nous avons demandé conseil au grand chef des jardins, qui nous a dit de traiter à la bouillie et nous a gratifiés en prime de l'apologie du Traitement Préventif...

Nous allons donc tenter dès ce soir de nous occuper de tout ça, en privilégiant la coupe des feuilles malades plutôt que le traitement à la bouillie mais pour certaines plantes comme les tomates cerises dont les feuilles sont très nombreuses et minuscules nous n'aurons guère le choix.

dimanche 27 juin 2010

La paille, c'est bon...

... n'en mangez pas! On s'en sert pour pailler nos légumes!

Car oui, la paille, c'est un miracle : ça étouffe les mauvaises herbes qui sont bien visibles lorsqu'elles poussent, ça garde l'humidité, et en plus quand ça se décompose, ça nourrit la terre. Que demander de plus?
Notre lopin se retrouve donc quasi paillé de partout, comme vous le verrez sur les photos qui suivent.

En ce moment trois tâches nous préoccupent : planter les derniers trucs à planter pour lesquels on est déjà en retard, arroser, enlever les mauvaises herbes, encore et toujours.
Nous avons aussi commencé à récolter : quelques haricots et patates nouvelles que nous n'avons pas trouvé meilleures que les patates normales, juste plus petites ^^
Les prochaines récoltes ne devraient plus tarder, notamment parce que nous manquons de place pour le reste des plants.

Un petit tour de notre domaine : 
Des tomates sont apparues, les pieds ont du mal à grandir pour la plupart, mais il semblerait que ce soit notre lot pour toute cette année.

Les haricots donnent assez peu, on se demande si c'est à cause du début de saison, du fait qu'ils sont nains ou de la terre qui est mauvaise. Pour le moment, pas de conserves en vue...

Nous avons découvert de petits fraisiers, à côté des framboisiers. Ils ont poussé tout seuls, comme ça. On ne va pas leur en vouloir hein :)

Les framboisiers, qui se sentaient mal, vont mieux après avoir été paillés, et taillés (hé oui, c'était le moment mais ça les a sûrement sauvés) ils ont cessé de s'étendre mais au moins ils font des fruits qui ne tombent pas avant d'être mûrs et qui sont même plutôt bons.

Les fraisiers que nous avons plantés poussent beaucoup, ils font notamment de nombreux stôlons que nous coupons peut leur permettre de consacrer leurs forces à s'étoffer. 

Les poivrons grandissent doucement, ils devraient bientôt nous gratifier de quelques fruits :

Voici la rangée de patates précoces que nous voulons récolter au plus tard cette semaine pour faire de la place : 

Nous avons un peu abandonné la chasse aux doryphores, la fin de la saison n'étant pas loin. En plus, certains de nos voisins laissent les feuilles se faire littéralement dévorer par les doryphores et ils récoltent quand même des patates. 
Nous avons plus ou moins renoncé à mettre de la Datura pour tuer les doryphores du fait de son prix et de sa toxicité pour les animaux domestiques : un mignon matou se ballade fréquemment entre les jardins, et je m'en voudrais s'il lui arrivait malheur à cause de notre datura.

Je laisse à Flo le soin de vous parler de la Grande Roquette...

Quelques bébés courgettes pointent le bout de leur fleur, et jusqu'à présent ce sont les plants de courgette qui poussent le plus vite et le mieux : 

Voici un futur cornichon/concombre
 Bon, je sais, on dirait pas pour le moment...

Voici un potiron, c'est notre plus beau. Vous avez même droit en prime à mon ombre :) Chouette non?
 Nous avons essayé d'intercaler potirons et melons, mais un seul melon a survécu et il ne grandit pas vraiment bien. Des news du dernier des melons bientôt!

Quelques oignons seront bientôt prêts à être ramassés :

Nous n'aurons pas d'aubergines cette années : les conditions nécessaires pour les faire germer sont trop compliquées pour qu'on fasse des semis. Comme nous avons tenté d'en mettre en pleine terre avant de nous renseigner, elles n'ont pas poussé et le temps de nous rendre compte du pourquoi la fin de la saison est arrivée et les magasins ne vendent plus de pieds...
Tant pis pour nos ratatouilles.

Et voilà pour les nouvelles du jour. Très bientôt je compte faire un plan vu de haut de notre jardin, indiquant où et ce que nous avons planté afin de faciliter la rotation des cultures pour la suite.

mardi 22 juin 2010

L'agriculture peut-elle éviter de réduire la biodiversité ?

Une émission très intéressante diffusée sur France Culture en mai dernier et dont je recommande vivement l'écoute.

Pour écouter, c'est ICI

Description : 
Science Publique : L'agriculture peut-elle éviter de réduire la biodiversité ?
21.05.2010 - 14:00
En juillet 2008, l’expertise scientifique collective intitulée « Agriculture et biodiversité. Valoriser les synergies » et menée par l’Institut national de la recherche agronomique, l’INRA, analysait les effets de l’agriculture sur la biodiversité. Elle faisait suite à l’engagement international de 2002 et visant à « ralentir d’ici 2010 la perte de biodiversité ». Le 10 mai 2010, l’ONU a publié un bilan de cette action internationale. Verdict : échec de la réduction significative des taux de perte de la biodiversité. Selon ce rapport, « des points de basculement sont près d’être franchis, conduisant les écosystèmes vers des états moins productifs desquels il pourrait être difficile de revenir ». Dix des quinze indicateurs principaux développés par la Convention sur la diversité biologique montre des tendances défavorables pour la biodiversité, note également le rapport. L’ONU souligne cinq causes majeures : le changement de l’habitat, la surexploitation des ressources, la pollution, les espèces toxiques envahissantes et les changement climatiques ».

Dans une interview au journal La Croix, Gilles Bœuf, le président du Museum national d’histoire naturelle que vous avez pu entendre lundi sur France Culture dans l’émission Continent Science de Stéphane Deligeorges, note qu’une espèce sur 1000 disparaissait tous les 1000 ans au cours des dernières 65 millions d’années. Aujourd’hui, ce taux est multiplié par 1000 puisqu’une espèce sur 1000 disparaît tous les ans. Outre les conséquences biologiques, cette situation peut affecter directement les économies. L’exemple le plus flagrant est celui des abeilles, fortement menacées. La valeur de la pollinisation qu’elles réalisent gratuitement est estimée à 250 milliards d’euros pas an.
Cela nous amène naturellement au sujet du Club de Science Publique de ce mois de mai : Quel rôle joue l’agriculture dans la réduction de la biodiversité ? Les pratiques de monoculture ou de culture intensive contribuent-elles à diminuer le nombre d’espèces végétales et animales ? Quelles nouvelles pratiques agricoles pourraient rétablir un meilleur équilibre entre les contraintes de production de nourriture pour l’homme et la préservation des écosystèmes ? A l’inverse, la croissance de la population mondiale ne condamne-t-elle pas d’avance toutes les tentatives de maintien de la biodiversité naturelle ?

Invités :
Jean-Claude Ameisen, médecin et chercheur, professeur d’immunologie à l’université Paris VII, Président du comité d'éthique de l'Inserm
Benoit Biteau, agriculteur biologique, membre de la FNAB
Marion Guillou, pDG de l'INRA
Etienne Klein, physicien au CEA, professeur à l'Ecole centrale à Paris

La boucle est bouclée



Ami(e)s du scoring, une grande nouvelle en ce jour glorieux : le blog a atteint récemment les ... 42 "visiteurs uniques absolus", ce qui constitue sans conteste un Haut Fait particulièrement recherché par tout blogueur respectable, puisque donnant lieu à moultes Special Events du fait des qualités intrinsèquement cosmiques de ce nombre. (Si vous considérez que cette phrase ne veut rien dire, pas d'inquiétude, il vous manque simplement certaines références pseudo-culturelles peu avouables).
On peut dire que la boucle est bouclée en quelque sorte... Une occasion comme une autre pour dresser un premier bilan succinct de ces 6 premiers mois de jardinage :

- investissement en temps : 
La surface travaillée (pour rappel, 250m2) nécessite une somme de travail non négligeable. Environ 10 heures par semaine (en moyenne) en étant présent si possible au minimum tous les 2 jours, ceci sans compter les coups de bourre.

- investissement en argent :
L'outillage s'avère indispensable. Toute dépense repoussée entraine systématiquement un surcoût en temps et en pénibilité. J'ai renoncé à tout comptabiliser en détail même s'il s'agissait d'un des objectifs initial du blog. Je peux néanmoins estimer la dépense totale consentie à environ 700 euros et des brouettes, pour le moment.

Ceci est toutefois à relativiser dans la mesure où mes ami(e)s et moi-même sommes à la base partis à l'aventure équipés de nos sous-vêtements respectifs et d'un canif rouillé... On a du tout acheter ou presque. J'en profite pour remercier chaleureusement tous nos contributeurs, quelque soit la forme des dîtes contributions. Ils se reconnaitront sans nul doute sans que j'ai besoin de les nommer ici.

- rendement :
Là encore, l'ambition initiale de détailler et peser exhaustivement la récolte est quelque peu passé à la trappe. On se contentera donc de quelque chose de qualitatif : des fêves, quelques pommes de terre nouvelles, des radis, de la salade, des oignons, quelques fraises et framboises.

Le tout pour l'équivalent d'à peu près 8 repas plus ou moins complets, ce qui peut sembler dérisoire vu les efforts déployés, mais qui est une fois de plus à relativiser fortement étant données notre inexpérience, et la situation initiale : un terrain vague rempli de hautes herbes, en plein hiver, et une terre assez pauvre car non amendée l'année précédente. 
De plus, l'été commence à peine. La récolte ne fait que commencer. 

Bref, au delà de toute autre considération, je n'aurais qu'une seule chose à rajouter : le jardinage, c'est trop génial ^^.
Et pour citer un personnage fictif que j'admire beaucoup : "c'est tout ce que j'ai à dire sur le sujet".